Tuesday, February 19, 2008

VF Courrier Hippique - Mallet Barsalou

Les Élevages Mallet Barsalou reconnnus
comme éleveurs de qualite chez les québécois.
Voici l'article paru dans le Courrier Hippique
(janvier/février) Le magazine équestre
du Québec.

L’ÉLEVAGE AU QUÉBEC
UNE ÉVOLUTION ÉNORME!

L’élevage des chevaux de sport au Québec a pris une tangente très
intéressante ces dernières années En effet, on peut observer une
grande amélioration dans la production au Québec et l’avenir est
des plus prometteurs!

Il y a quelques années, on faisait naître des sujets issus en grande
partie de juments pur-sang croisées avec des étalons Warmblood
locaux. La qualité des éleveurs n’était alors pas ce qu’elle est
aujourd’hui; en fait, il n’y avait presque pas d’éleveurs dignes de
ce nom. Ils s’approvisionnaient surtout d’étalons
d’Amérique du Nord et ceux qui s’improvisaient éleveurs les
croisaient avec des juments de moindre qualité. Cependant, le
Québec comptait quelques éleveurs de qualité, comme Connie
Kempter des écuries Rappenhof, qui ont beaucoup apporté à
l’élevage par leurs connaissances et la qualité de leur
élevage de chevaux Trakehner depuis 1986, plusieurs montures
issues de leur élevage ont performé dans toutes les disciplines,
et ce dans plusieurs concours à travers le Canada et les États-Unis.
Entre autres, Jennie vom Rappenhof (mieux connue sous le nom de Magdelena),
une jument Trakehner issue de l’étalon Prince of Prussia, a
remporté le prix de Champion réserve en 1998 au concours de
dressage de Devon (Finale E-U). Elle s’entraîne maintenant
avec le champion olympique Joe Fargis. En dressage, on a pu
observer les performances de plusieurs de leurs chevaux,
notamment Mon Ami vom Rappenhof qui s’est distingué
en Prix St-Georges en Californie.

Depuis les dernières années, les éleveurs ont commencé à
s’approvisionner en semences congelées du côté de l’Europe.
Certains des pays européens, comme l’Allemagne, sont devenus
spécialistes en élevage de certaines races, comme le Trakehner,
dont les lignées remontent à plus de 250 ans. Plusieurs des chevaux
issus de ces lignées sont devenus des champions olympiques;
le savoir et les connaissances entourant ces races sont immenses.
Malheureusement, le résultat n’est pas toujours ce qu’on aurait
souhaité. En effet, les chances de fécondation avec des semences
congelées sont d’environ 30%. Aussi, de plus en plus, les éleveurs
québécois vont du côté des éleveurs européens et rapportent ici
un savoir-faire et une expertise e élevage qui ne peut être que
bénéfique à l’industrie québécoise. Ainsi, plusieurs d’entre eux
sont également allés chercher des étalons européens pur les
rapporterici dans le but de produire des chevaux de qualité.
Patricia Mallet,des élevages Mallet Barsalou, se spécialise
dans l’élevage deschevaux Trakehner et Oldenburg. Selon elle,
l’élevage au Québecs’améliore constamment depuis les dernières
années. Elle estheureuse de constater que les gens sont de plus
en plus informéset que le prix n‘est plus le seul critère quand
vient le temps d’acquérir une nouvelle monture. « Les gens
veulent en savoir plussur les origines du cheval qu’ils souhaitent
acheter. Ils sont de plus en plus informés et demandent des
chevaux avec des papiers. » Elle et son mari, Serge Barsalou,
se font un devoir de transmettre le savoir qu’ils ont acquis à
travers les années et qu’ils continuent d’accumuler. Ensemble,
ils ont choisi d’investir dans un jeune étalonTrakehner Titulus
qu’ils ont importé d’Allemagne. Là-bas, il a passé une batterie
de tests et d’épreuves avant de recevoir sa certification.
« C’est certain que c’est un énorme investissement, mais ça en vaut
la peine, une fois le long processus complété, on revient au Canada
avec et on participe à l’élevage de chevaux de qualité pour les athlètes. »
Certains éleveurs, comme Patricia Mallet et Serge Barsalou,
ont préféré faire approuver leur reproducteur dans son pays d’origine.
D’autres en achètent un de deux ans et moins, le ramènent ici et
le fontapprouver auprès d’associations nord-américaines.
Dans les deux cas, il faut s’armer de patience et s’attende à devoir
investir temps et argent. À entendre Patricia Mallet parler
de son étalon avec tant d’enthousiasme, le jeu en vaut la chandelle!

Bea Jarzynska Zimmer, de la Ferme Beaulieu, souligne quant à elle
l’importance de la jument dans la reproduction. En effet,
le patrimoine génétique d’un poulain est constitué pour moitié
des gènes de son père et pour l’autre moitié de ceux de sa mère.
L’influence de la mère est toutefois plus grande que celle du
père, mais cela n’a rien à voir avecla génétique. « C’est ce
que l’on appelle dans notre jargon les« effets maternels »,
explique Bertrand Langlois, généticien à l’INRA.
Contrairement à d’autres herbivores, le fœtus se développe en
utilisanttoute la place dont il dispose. L’effet maternel est
ainsi très significatif sur la taille. Il devient donc très important
d’investir dans unefemelle de qualité. Bien entendu, l’étalon
demeure un élément clé de la reproduction. Il faut cependant
s’assurer que les lignées del’étalon et de la jument s’accordent.
Madame Zimmer suggère d’observer les résultats dans le
sport international, qui donnent souvent des indices précieux.
Par exemple, en regardant les résultats, on sait que
Quidam de Revel, un selle français, a produit à son meilleur
en saut d’obstacles avec des juments allemandes ou
demi-sang hollandais. Par rapport à l’évolution de l’élevage au Québec,
elle abonde dans le même sens que Patricia Mallet : « Les gens
ont compris que les lignées bien croisées sont très importantes. Quand
on investit dans un jeune cheval, le taux de réussite est beaucoup
plus élevé. » Ensemble, les éleveurs québécois et les associations
participent à l’amélioration de l’élevage de chevaux de sport au Québec.
Récemment, lors de l’approbation organisée par l’Association
américaine des Holsteiner, plusieurs sujets élevés au Québec et/ou
issus de l’élevage québécois se sont distingués : l’étalon Bratt Z a
obtenu l’approbation finale, l’étalon Calentino a franchi l’étape
préliminaire, Turielle (petite-fille de Landslide du Haras de Beaupré),
propriété d’Audrey Julie Dallaire a été reconnue conforme à la race.
Les juments Charity (propriété de Mélissa Lamontagne) et Tsigane
(propriété de Canada Ltd) ont reçu l’approbation finale. L’inspection
des Oldenburg qui s’est tenu également au Québec laisse présager
un bel avenir! Royal Ruby (Royal Senna/Abaret) âgé de trois ans,
propriété de madame Mike Jaeger a reçu sa licence de bridage.
Deux juments Frau Krista (propriété de Sandra Laprise) et Canadian
Myth (propriété de Joane Fortin) ont obtenu le titre de
Premium Mare. Le poulain Alejandro FMB de la ferme Mélanie
Boucher a été couronné du titre de Champion Canadien!
Les cavaliers qui sont notre relève de demain, commencent
également à se distinguer en compétition avec des montures
élevées au Québec : en 2002, Diva D’Aubrac issue des Écuries
d’Aubrac a remporté le titre de championne en chasse et la
Classique de chasse aux Jeux Équestres du Québec.
Apéro d’Aubrac s’est également distingué aux Jeux
équestres du Québec et en 2005 en dressage. Avec
sa nouvelle propriétaire, il se dirige vers une
carrière en dressage.

Il reste toutefois place à amélioration. En effet, Connie Kempter
croit que les éleveurs québécois doivent unir leurs efforts afin
de se faire connaître à travers le monde. Il demeure difficile au
Canada de suivre la trace des chevaux issus de l’élevage
puisqu’ils peuventchanger souvent de nom et de propriétaire.
Il n’existe encore malheureusement pas de registre centralisé
qui permet de garder leur trace. Madame Kempter souligne
qu’en Allemagne, les chevaux ont un numéro dès leur
naissance depuis environ 30 ans, ce qui permet de connaître
toutes les lignées de leur évolution. Canada Hippique
évolue en ce sens afin d’offrir au Canada la même possibilité,
bien que ce projet ne soit encore qu’au stade de la planification.

Patricia Mallet ne s’en cache pas, elle rêve de voir d’ici
quelques années un cheval provenant d’un élevage québécois
s’illustrer aux Jeux olympiques. Elle y croit. Selon elle,
un éleveur doit à la fois informer les gens, transmettre
son savoir et contribuer à la réussite des athlètes et de leur
monture. Pour Bea Zimmer, le mot magique pour quiconque
veut se lancer dans l’élevage est « patience » : « Voir un
poulain naître est un petit miracle en soi, mais de le voir
ensuite concourir et gagneravec un cavalier fait battre le
cœur de n’importe quel éleveur, et cette récompense pousse
à continuer et essayer d’améliorer encore ce qu’on a mis
des années à bâtir ». Oui, l’avenir de l’élevage québécois
est très prometteur!

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